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Il y a 10 jours, le collectif SOS Loue et Rivières Comtoises alerte. La station d’épuration des fruitières du Lomont a encore laissé filer une boue jaunâtre dans le ruisseau La Cude. 3ème pollution après 2018 et 2020. Une réunion est prévue ce mardi matin à la fromagerie pour décider du remède.

Réunion d’urgence ce mardi aux Fruitières du Lomont à Noirefontaine pour tenter de trouver la parade à la dernière pollution constatée il y a près de dix jours, dans le lit du ruisseau La Cude. La station de traitement des eaux de la fromagerie a laissé échappé un liquide jaunâtre qui a marqué le lit du ruisseau avant qu’il ne se jette dans le Doubs. Une pollution due à un surgras dans le bassin d’aération.

“Les températures ont bien baissés. Les laits sont un peu plus gras. Oui, il a eu un dysfonctionnement. Le traitement de ces rejets au niveau des bassins d’aération doit être encore conforté. Nous allons y remédier, sans tarder“, explique Philippe Croissant, le gérant des fruitières.

“La première chose à faire est de déclarer la pollution. Ce qui n’a pas été fait”, déclare le collectif

Le collectif SOS Loue et Rivières Comtoises ne décolère pas. S’il n’avait pas donné l’alerte, ce nouvel épisode serait passé inaperçu alors que la fromagerie est tenue par la règlementation à rendre public tout dysfonctionnement. “Si un collectif comme le nôtre ne médiatise pas ces incidents, est-ce que la fromagerie va réagir. Il y a dix jours, aucune communication n’a été faite. La fromagerie la joue en mode caché : pas vu, pas pris”., explique cette militante du collectif.

La fromagerie vue depuis le ruisseau La Cude
La fromagerie vue depuis le ruisseau La Cude © Radio France – Christophe Beck

La fromagerie indique que de gros travaux ont déjà été entrepris en 2019 pour empêcher tous ces rejets. Ca ne suffit pas. La réunion d’urgence de ce mardi, autour de tous les intervenants de la station : le marchand de produit, la fédération des coopératives laitières et de cabinets spécialisés doit permettre d’identifier les équipements supplémentaires qui permettront d’éviter ce type de pollution.

“Il y a des ouvrages à faire. On les fera. Une première idée est d’installer une retenue qui permette de donner l’alerte en cas de pollution avant que le rejet ne gagne la rivière. Il faudra sans doute aussi mettre un dégraisseur à l’entrée de la station. Mais pour cela, il nous faut obtenir une validation de l’administration avant d’entamer ces travaux”, explique Philippe Croissant.

Le collectif Loue et Rivière Comtoise se défend de tout agri bashing, en particulier contre la filière Comté. “Non, la filière Comté est géniale et on n’arrête pas de le dire. Il y a encore beaucoup d’extensif avec des vaches qui ont de la place. Nous, on pointe du doigt quand il y a des dysfonctionnements et des problèmes”  

Les fruitières du Lomont à Noirefontaine réunissent 29 producteurs pour transformer 9 millions de litres de lait en 930 tonnes de Comté par an.

Source: francebleu.fr

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